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De la fève au chocolat

Une culture sous conditions

Pour se développer, un cacaoyer a besoin de chaleur et d'humidité : des conditions que l'on ne trouve que sous les Tropiques. Il pousse entre 0 et 800 mètres d'altitude, car au-delà, il souffre du froid. Un tel arbre ne supporte pas non plus la lumière directe du soleil qui brûle ses feuilles et dessèche la terre : de grands arbres sont donc plantés à proximité pour faire de l'ombre.

Des arbres très peu productifs

Les cacaoyers mettent entre trois et six ans pour produire leurs premiers fruits et, en plus, ont une espérance de vie limitée : quarante ans environ. Et pour couronner le tout, ces arbres fragiles et sensibles aux maladies n'ont pas de très bons rendements : une fleur sur cinq-cent donnera un fruit.
Vous croyez que la malchance s'arrête là ? Eh bien non ! Le cacaoyer ne fournit pas suffisamment de sève pour nourrir tous ses fruits. Une partie d'entre eux va donc sécher avant d'arriver à maturité. Prenons un exemple : sur 100 000 fleurs, seules 200 seront fécondées, et seuls 20 à 25 fruits sur l'ensemble se développeront sans accrocs.

Sans les hommes, pas de cacao

Les cacaoyers auraient beaucoup de mal à naître sans l'intervention de l'homme. En effet, le fruit du cacaoyer ou cabosse, une fois mûr, ne s'ouvre pas tout seul et par conséquent, ne libère pas ses graines. Or, pas de graines, pas d'arbre ! C'est d'ailleurs pour cela qu'il est très rare de trouver des cacaoyers à l'état sauvage.
Et pour ne rien arranger, les graines perdent très vite leur pouvoir germinatif. Il faut donc les planter dans les 24h maximum après les avoir extraites.

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Sources : C'est pas sorcier / Futura Sciences / Le Syndicat du chocolat / Magazine GEO